J’ai évidemment regardé le “Grand Match” de Canal hier soir entre l’actuel leader du championnat et la seule équipe invaincue de la Ligue 1 depuis le passage en 2013 aka Sainté. Et je ne m’y fais toujours pas. Beckham, Ibra’, Thiago Silva, Carlo Ancelotti etc, etc, etc.

L’argent fais donc toujours rêver ?

Selon toute vraisemblance, oui. On ne peut plus rien faire sans argent ? Apparemment. Pour rappel, nous sommes sur un blog de ” mode ” et mon article n’aurait donc, à priori, nullement sa place. Mais tous les blogs de mode devraient évoquer la thématique du nouveau PSG selon moi.
En effet, le Saint Patron de la Mode, l’icône, le BG ultime, Mr Beckham joue au PSG (on se pince toujours !) et se débrouille plutôt pas mal dans ce poste à la Pedretti abusant quelquefois un peu trop de ses transversales quasi parfaites et de ses relevés de mèches hipsteriennes… Bref, ce n’est pas le sujet. Mais vous l’aurez compris, nous sommes dans le vrai avec Paris. La Mode, 3.0 en quelque sorte !
Nasser et Léo ont également eu le mérite de “re”faire rêver les parisiens (à défaut de ramener les vrais supporters dans leur stade) et ce n’était pas gagné d’avance pour une équipe enchainant les Pouget, Pierre-Fanfan, Bernard Mendy et tous les autres. Oui, faire rêver la France entière (Big up à toi Jean Mimi) en affirmant haut et fort que “le PSG était taillé pour l’Europe” et qu’ils pouvaient tout gagner car c’était les plus forts !
Pour l’instant, on ne peut rien leur reprocher sur le plan des résultats. Ils sont là et malgré quelques petits accrochages, l’équipe tient largement la route, reléguant même l’OL à plus de 5 points à 9 journées de la fin. Mais…

Un clivage Paris/Province est-il en train de se créer ? 

On n’apprendra rien en disant que les 3/4 des provinciaux montant à la capitale deviennent des  autres personnes. Pas forcément plus connes, hautaines ou arrivistes. Mais des autres personnes. Et j’assume la généralisation.
Bon, hormis la Ligue des Gentleman pas très extraordinaires (Anigo, Labrune, Lacombe, Aulas) qui fracasse Paris à grands coups de tweets et de déclarations foireuses, le fossé est bien là. On pousserait même plus loin le bouchon en affirmant que ce fossé est à l’image de ce que ressentent la plupart des individus vis à vis de la caste financière. Et que réciproquement, un grand nombre de supporters parisiens réagissent comme les banquiers, à savoir prôner que seul l’argent peut faire avancer les plus grands projets ou peut faire amener à une vie rêvée. Et que si ces citoyens avaient le même pognon sur leurs comptes, ils réagiraient probablement pareil. Bonjour tristesse !

Business is Business !

“En investissant en France, le monde du football, une des vitrines du monde, va en sortir encore plus grand !“. En clair, ne changeons rien, bricolons.
Tout le monde sait que ce qui choque dans ce “nouveau PSG” c’est que l’argent vient des méchants arabes, qu’on aime pas en France quand ça papote fric ou encore que certains gagnent 30000 fois le salaire de Mr X, ouvrier chez Y.
Alors, à l’image de la crise sociale qui se dessine en Europe, et après la crise financière et économique qui se sont abattues sur le monde depuis bientôt 5 ans, respectons le PSG. Respectons les investissements effectués en France via le monde du ballon rond et disons en coeur “Bravo le PSG” ! Bravo pour avoir, inconsciemment ou pas, fais rentrer LA préoccupation majeure des français, la crise, dans le monde si proche de Mr Tout le Monde, celui du football. Bravo pour faire parler dans les PMU, les MJC ou sous les abrisbus. En France, on connaissait la crise mais on pensait que c’était surtout ailleurs. En Espagne, en Grêce, en Italie et au Portugal. Mais on s’y est définitivement intéressé car le foot, c’est ce qui restait au peuple ! C’était sacré, la Ligue 1 c’était Montpellier, les Verts, l’OM, Reims, la bande à Juninho… Alors Bravo. Bravo au PSG pour nous faire rentrer dans la crise depuis bientôt 2 ans.
Nous, provinciaux, sommes rentrés dans l’ère de l’éclatement total du modèle français. Mieux vaut tard que jamais. Oui, après, on pourra tout reconstruire !

“Qu’est ce que tu fais pendant la crise ?”