Je ne suis pas écolo, et je ne l’assume pas.
Vous vous demandez aussi depuis longtemps, comment devenir écolo ? Mais être écolo, ça veut dire quoi au fond ? Sans porter de jugement, je crois que pointer quelqu’un en le qualifiant d’écolo a souvent tendance à soulever quelques clichés — et une certaine ironie dans certains cas. Quels genres de clichés ? Ok, soyons plus précis…
C’est quoi un écolo?
On a tous notre propre définition de ce qu’est un écolo. S’exclamer: “Lui? c’est un vrai écolo!” peut inconsciemment laisser penser que cette personne est : un vrai bobo de gauche (désolé si j’avais dit droite, on n’y était pas), moralisateur, inspecteur officiel des péchés environnementaux des autres, fan du politiquement correct de Benabar, de choux kale, de rutabaga, et de surcroît vegan (le pompon sur la Garonne!).
Je crois que ce top des 10 aliments connards de Topito en dit long sur ces clichés, et résume pas mal l’idée en ne s’attaquant pourtant qu’à la bouffe.
J’avais vraiment envie de débuter cet article en parlant de ces idées préconçues, quitte à en choquer certains par un “manque d’ouverture d’esprit”. Je crois que je suis moi-même restée longtemps coincée avec cette projection d’une personne dites: écolo.
Ma prise de conscience écologique 💡: loin des clichés
J’ai longtemps eu l’impression “qu’être écolo” s’adressait à une catégorie de personnes à laquelle je n’appartenais pas. Non pas que je me foute des tortues violentées par les pailles en plastiques, ou que je trouve l’extraction du gaz de schiste poétique!
Simplement, je pense aussi que l’idée du monsieur parfaitement-écolo-responsable (souvent moralisateur), tout comme le cliché de l’influenceuse Zéro Déchet trop parfaite, m’ont longtemps laissé penser que je n’appartenais pas à ce monde. Je ne me sentais pas assez crédible pour adhérer, car j’ai TOUT à apprendre.
Depuis mon arrivée à Montréal, ma perception a beaucoup évolué. Alors, est-ce le fait que la conscience écologique soit plus développée dans cette partie de l’Amérique du Nord? Que recycler soit obligatoire (et puni par la loi)? Que les années d’exposition aux campagnes de sensibilisation commencent enfin à payer? Ou tout simplement, les personnes que j’ai rencontrées? Je crois que la réponse est un mélange d’un peu tout ça.
Cependant, en analysant mon cheminement jusqu’aux lignes que vous êtes entrain de lire, je crois que mon amie Pauline, rencontrée à Montréal, y est pour beaucoup.
Notre premier point commun a été la brocante, et les objets de seconde main. Ceux qui me suivent, connaissent ma passion pour le vintage, la revalorisation de meubles et les DIY. J’ai d’ailleurs créé l’hiver dernier un compte instagram, sur lequel j’offre une seconde vie à des objets chinés en les proposant à la vente. Pour les montréalais intéressés, il s’agit de la @Cabane_vintage_mtl !
Je referme la parenthèse (reine des digressions bonjour!). Je disais donc…!
Être exposée aux choix écolo de mon amie, une personne apriori comme moi, “normale” (et bien plus que ça :p), en discuter librement avec elle, tout en observant ses petits gestes écologiques pour limiter son impact environnemental a commencé à peser sur ma façon de voir les choses.
Au-delà des documentaires, et autres sources d’informations diverses, je crois qu’il n’y a rien de plus inspirant que de voir de ses yeux des gestes écologiques concrets mis en place par son entourage. Ça rend l’action réelle et donc plus réaliste à son échelle.
Et pourtant, presque deux années se sont écoulées entre notre rencontre et cet article! Le temps qu’il m’aura fallut pour intégrer l’information et décider d’être plus écolo dans mon quotidien. J’ai bien dit “quotidien”, car je crois que pour toute chose, ce qui importe vraiment, c’est la régularité.
La vérité, c’est que je ne sais pas comment m’y prendre, et surtout par où commencer. J’ai l’impression que le chemin est trèèèèès long, et je me sens submergée par les informations.
J’ai déjà mis en place quelques petits trucs depuis quelques mois! Pourtant, je ne sens pas qu’ils m’apportent réellement la satisfaction que je souhaiterais.
Mes petits trucs écolos: une façon de se donner bonne conscience?
Comme on dit, mieux vaut faire un peu que pas du tout. Ce n’est pas faux. Alors si je devais faire une rétrospective des changements que j’ai déjà entrepris…
- J’ai troqué ma passion pour l’eau minérale en bouteille pour une gourde en inox. Pourtant, je vous parlais déjà en 2013 de ma gourde offerte par Gaspa Joe, dont je me sers toujours, et que j’aime beaucoup, mais dont je ne me suis jamais servie au quotidien.
- J’évite un maximum les sacs en plastique, quitte à avoir les bras qui débordent (et à faire tomber la moitié en rentrant à la maison!).
- J’utilise des cotons démaquillants réutilisables de l’atelier Fil & Coton cousus main par Margaux que j’ai rencontré il y a quelques semaines dans un bazar vintage!
- Je recycle mieux, je crois. Même si je ne crois pas que le recyclage soit une fin en soi, mais que l’on devrait surtout s’équiper d’objets plus durables.
Globalement, je dois dire que ces efforts sont vraiment ceux que j’applique au quotidien. Et je crois que cela me dérange, car je ne me sens pas en accord avec moi-même.
Je me donne bonne conscience en achetant des produits qualifiés de plus “sains” sur l’emballage, mais qui au fond, ne le sont pas vraiment.
C’est un peu comme acheter des produits Made in France, sans vérifier l’étiquettage.
Un exemple concret, les 10 tubes de shampoings qui trainent dans ma douche, aux étiquettes sans silicones, sans paraben… Ou mon déo en provenance direct de chez Unilever, mais étiquetté “sans sels d’aluminium”. Mais surtout, ce qui me frappe le plus, c’est la quantité de déchets que mes colocs et moi produisons chaque semaine, et à laquelle j’apporte laaargement ma contribution!
Alors, comment devenir écolo au quotidien?
J’ai beaucoup lu sur le sujet, pourtant rien ne m’a plus inspiré le changement que ma rencontre avec une personne proche qui entreprend des actions concrètes.
Dans toutes mes lectures sur la transition vers un mode de vie écoresponsable, ce qui ressort avant tout, c’est le fait d’avancer une étape à la fois. Et je suis assez d’accord! Modifier radicalement ses habitudes pourrait clairement avoir l’effet inverse, un peu comme lorsqu’on décide d’entamer un régime drastique… Vous voyez la suite? :p
L’objectif que je me donne cette année, c’est donc d’intégrer à mon quotidien un maximum de nouveaux réflexes. Avec le temps, j’espère parvenir à considérer ces réflexes non plus comme des efforts, mais comme ma normalité! Mais alors, comment?
Une série d’entrevues écolos pour vous (nous) inspirer
Comment devenir écolo m’est apparu plus clair en m’appuyant sur l’expérience de mon amie.
C’est donc pour cette raison que j’ai décidé de lancer une toute nouvelle série d’articles sur le blog! Cette rubrique interrogera les parcours de personnes comme vous et moi, mais surtout leurs débuts et premiers gestes écolos.
Pourquoi interroger leurs débuts? Car je suis persuadée que le plus dur, c’est de commencer! L’étape suivante étant de se structurer, et de refuser la facilité (en tout cas c’est ce que j’imagine pour ma part!).
Malgré les petits gestes évoqués plus haut, je considère aujourd’hui que je n’ai pas encore commencé à devenir plus écolo. Et le manque de cohérence de mes actions (vs mes valeurs) commence à me peser. Je veux faire mieux.
Alors si vous aussi vous avez envie de changer, je vous invite à suivre cette nouvelle série d’articles que je m’apprête à publier d’ici peu à la rentrée!
Cela fait plusieurs années que j’ai pour idée de vous envoyer une newsletter avec mes dernières publications, j’ai enfin pris le temps de la mettre en place! Alors si ça vous tente d’être informé des dernières nouvelles du blog et de cette série d’articles sur comment devenir écolo, vous pouvez vous inscrire à ma newsletter juste en-dessous, au bas de cette page !
J’ai hâte de partager avec vous ce nouveau défi que je me lance, ainsi que les expériences inspirantes des futures personnes qui témoigneront ici. Des personnes comme vous et moi.
Vous aimeriez partager votre parcours écolo?
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1 Comment
Felicitations pour cette initiative je vais définitivement suivre la suite ! Je fais de mon mieux mais avec une famille c’est loin d’être facile entre les boites a lunch a preparer… Cuisiner plus éviterait des dechets mais c’est compliqué chaque chose en son temps je suis sure que tes entrevues pourront m’inspirer! Merci, Emilie