Après mes premières chroniques écolos avec Van Life Goes On et Julie, l’Écolo Imparfaite, c’est au tour de mon amie Pauline de se prêter au jeu!
Pauline, je vous en parlais lorsque j’introduisais ici mes motivations à devenir plus écolo en août dernier. Elle est en grande partie la personne ayant initié mon déclic écolo, l’une des premières dans mon entourage proche à faire des actions concrètes et à me donner envie de me lancer.
Pauline, c’est aussi une fille comme vous et moi, qui essaie de faire mieux, sans se prendre la tête (et sans prendre la tête à son entourage!).
Expliquer sans culpabiliser. Je crois que ça résume bien sa façon de voir les choses, et celle que je crois la plus efficace pour amener d’autres personnes à passer à l’action…
Si vous êtes passionné(e) de shopping, je crois que ce qui suit pourra vous inspirer…
Je t’ai déjà un peu présentée, mais dis-nous en un peu plus sur toi ?
Je m’appelle Pauline, j’ai 33 ans et vis à Paris depuis plus d’une décennie, entrecoupée de plusieurs périodes passées à l’étranger comme en Asie du sud-est, en Australie, à New-York et au Québec.
Je travaille dans le domaine du marketing avec une préférence affirmée pour le digital! Je suis passionnée de voyages plutôt “roots”, de vêtements (grosse acheteuse compulsive) et de chinage en tout genre (déco et fringues).
Parle-nous de ton déclic, celui qui t’a amené à devenir plus écolo ?
À vrai dire, je ne me souviens plus quel a été le déclic pour moi!
J’ai beaucoup voyagé, dans des pays en voie de développement notamment, où les paysages sont à couper le souffle mais où le tourisme de masse à tendance à le gâcher.
Je n’ai jamais compris comment le monde réussissait à ne pas considérer son environnement.
De façon générale, le respect des espaces communs, qui peuvent être pollués par des déchets (tout de suite plus visibles) mais aussi, le bruit, les odeurs etc… C’est une idée qui me dépasse…
Alors l’écologie va dans ce même sens, on ne peut pas continuer à vivre sur cette Terre sans la considérer. Sans penser qu’elle s’exprime malgré tout à travers les catastrophes climatiques notamment. La nature se sent ignorée des Hommes et nous le dit chaque jour un peu plus et nous ne l’écoutons pas. En tous cas, pas assez pour qu’elle puisse de nouveau respirer.
Quelles ont été tes premières actions pour devenir plus écolo ?
C’est certain, je trie mes déchets depuis que je vis seule (15 ans maintenant).
En préparant mon tour d’Asie en sac à dos, il fallait trouver tous les stratagèmes pour alléger un maximum le poids à porter et surtout trouver une solution pratique pendant mes menstruations (en Asie, plus compliqué de trouver des tampons, et encore plus dans les pays musulmans).
Mon conjoint m’a fait part de la cup et j’avoue au début, j’ai répondu : beurrrkk ! Et puis il m’a montré une vidéo de présentation et je me suis lancée ! C’était il y a 4 ans et je ne suis JAMAIS revenue à un tampon ou serviette hygiénique !
En rentrant de voyage, ré-installée (pas pour très longtemps) dans ce quotidien urbain et de consumérisme, je me suis surtout concentrée sur les objets à usage unique :
– essuie-tout
– cotons démaquillants
– papier toilette pour ne citer qu’eux…
On imagine qu’il y a des défis. C’est quoi le plus difficile ?
Consommer des produits 100% bio me parait encore compliqué car niveau budget et conservation des aliments, parfois le choix se fait encore difficilement, tout comme le zéro-déchet, j’en suis aujourd’hui incapable ! Et puis, le très très gros défi, que dis-je, mon pas sur la Lune à moi, ça a été de stopper les enseignes de fast-fashion !
Oui parfois je suis tentée mais de moins en moins, ça me dégoûte presque de voir autant de fringues en rayon… Et puis quand je pense aux conditions dans lesquelles elles sont fabriquées, je me raisonne et c’est bon ! Plus de H&M, Zara, Forever 21, Asos, Monki etc… FINITO !
C’est difficile de savoir par où commencer. C’est mon cas. Les premières actions que tu me conseillerais pour devenir plus écolo?
Chaque objet à usage unique en moins dans son quotidien est une victoire pour nous et pour la Terre.
Malheureusement, il faudra plus qu’un foyer sans coton jetable pour changer les choses mais je pense que tout le monde peut le faire.
Concrètement, stopper les bouteilles de plastique au profit d’une bouteille isotherme (si le monde est réfractaires à l’eau du robinet, s’équiper du baton de charbon pour purifier l’eau, ce petit goût fumé n’est pas si désagréable au final et on s’y habitude très vite).
Puis le thermos pour sa boisson chaude plutôt que les gobelets et pour finir, se munir de sacs en toile ou tissés pour aller faire ses courses ! La base quoi… !
As-tu des conseils simples que tu aimerais partager?
J’arrête de me comparer aux autres sur qui fait quoi ? et qui fait mieux ?
Mon petit truc à moi : tous les 3 mois je me donne un nouveau défi.
Je me challenge avec moi-même mais pas que… Je suis entourée d’autant de personnes avec la même vision que contraire.
Et j’avoue, que le débat avec les “écolo-sceptiques” me fait encore plus évoluer. Car ils ont des visions plutôt défaitistes et très critiques sur mes actions, ce qui me donne toujours plus envie d’aller plus loin et leur prouver que c’est possible de changer ses habitudes.
Et avec mes comparses “écolo” on échange des bons plans, des adresses, des nouvelles solutions et ça, ça stimule beaucoup !
Ce qui te reste encore à améliorer (car oui, personne n’est parfait!)
Arrêter Monoprix et Uniqlo c’est les 2 dernières enseignes chez qui je m’habille encore pour des vêtements neufs… shame on me !
Le zéro-déchet toujours très compliqué car demande pas mal d’organisation et d’anticipation. Il faudrait prévoir d’aller faire ses courses ce qui n’est pas du tout mon cas, je sors du travail et je passe au supermarché avant de rentrer. J’ai donc pas tous mes bocaux sur moi en sortant.
Puis pour finir le 100% bio, j’y suis pas encore car ça coûte cher. Mais je privilégie plutôt le local au bio car je suis assez perplexe sur comment conjuguer l’agriculture de masse et les méthodes BIO.
Te considères-tu comme optimiste pour la suite des choses?
Je dirai qu’à bien regarder comment les choses évoluent, je suis plutôt pessimiste… Je ne vois pas comment on pourrait se sortir de cet engrenage.
Bien que le changement s’opère de plus en plus, nous n’allons pas assez vite et consommons toujours trop vite par rapport à ce que la Terre est capable de régénérer et créer. Nous sommes en mode auto-destruction…
Même si on arrive à engager nos proches dans cette démarche, les gens n’ont pas compris qu’ils avaient le pouvoir de changer les choses par leur propre consommation. Seul, non mais tous ensemble, oui.
Pour finir sur une bonne note, malgré tout, j’ai décidé de mener le combat à mon niveau et j’espère sincèrement que nous serons de plus en plus nombreux à franchir le pas ! De mon côté, je prépare un projet qui sera lancé à l’horizon du Printemps 2020, autour de la vente en ligne de vêtement de seconde main 😉 Laury vous en donnera des nouvelles !
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Je remercie Pauline d’avoir répondu à mes questions!
J’avoue que son engagement concernant l’arrêt du fast-fashion m’inspire beaucoup. Je suis loin d’être une acheteuse compulsive, et j’essaie un maximum de faire des achats raisonnés, mais c’est clairement difficile face à l’abondance de choix et la surexposition à la nouveauté sur les réseaux sociaux notamment!
Le contre-avantage des réseaux sociaux, c’est qu’il y existe de nombreux revendeurs vintage, et que c’est de plus en plus facile de trouver du seconde main déjà “chiné” par d’autres! Une option que je vais tenter de considérer comme premier choix ces prochains mois. 💪 Chaque bataille en son temps!
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